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La vigne à travers les âges

 vieux seguret

 La colonisation romaine fut importante et ses traces concentrées dans l'actuel quartier d'Aubusson apportent les premiers indices sur la culture de la vigne dans la région. On y a retrouvé un autel dédié à Silvain, le dieu au maillet de tonnelier.
Durant plusieurs siècles les propriétés viticoles appartenaient aux seigneurs ou à l'église. On retrouva des vestiges de la plus ancienne trace de vignoble à Séguret dans le vallon de Prébayon où quelques rejets de souches subsistent encore.
En 611, la charte de fondation du monastère de Prébayon réservé aux moniales, évoqua la présence de vignes dans ses domaines. Il s'agit de la plus ancienne trace écrite d'un vignoble lié à une appellation dans la région.
Séguret a vu sa vocation viticole se développer, dès le Xe siècle, sous l’autorité des Princes d’Orange puis du Comte de Toulouse qui racheta le village en 1240.
1274, le Comtat revient officiellement au Pape, qui y fait construire le château. Les écrits de l’époque mentionnent le vin de Séguret comme « vin de requête », c'est-à-dire un vin fort renommé.
1365, Bertrand III des Baux, frère de Raymond V, Prince d’Orange, rend hommage au pape Urbain V pour son fief viticole d’Olonne situé à Séguret.
1615, plusieurs arrêtés règlementent la culture de la vigne. La date des vendanges est fixée par le parlement général autour du25 septembre.
1685, création de la première confrérie de vignerons qui plaça à sa tête une femme, la « baylesse ». Les vignerons de Séguret l’ont fait renaître en 1985 sous le nom de la Confrérie des Chevaliers du Gouste-Séguret Compagnons de Saint-Vincent.

 VILLAGE 15

 En se promenant dans le village, vous pouvez dé couvrir de nombreux sites témoignant de ce passé : remparts médié vaux, église du 10ème siècle, beffrois du 17e siècle, place et ruelles du 17e.
À cette époque la vigne n'était pas dominante.
Elle était située essentiellement sur les coteaux et était mêlée aux oliviers et autres arbres fruités. En 1857, elle représentaient seulement 115 ha.

L'apparition du Phylloxera à la fin du 19ème siècle provoqua une grave crise qui anéanti le vignoble. Ce dernier fit place à la culture des oliviers. En effet, on ne retrouva plus que 2 ha de vignes en 1872 produisant 5hl.
Il faut attendre 1898 et l'invention du porte greffe pour retrouver la surface d'antan.
Le gros gel d'hivers de 1956 porta un coup fatal aux oliviers. Ils seront alors remplacé s par la vigne qui, depuis le dé but des années 60, a reconquis la colline.
Désormais une politique de qualité vit le jour. Les plantations furent établies sur fils ou en gobelet permettant le passage des tracteurs, les rendements furent limités et le grenache domina les plantations. La vigne s'étendît progressivement vers la plaine et devint la principale ressource de la commune avec 600ha en 1965.
Née d'une volonté d'entraide et de concrétisation de leur alliance, la cave coopérative des vignerons de Roaix-Séguret fut fondé en 1960. C'est la plus récente du département. Auparavant les vignerons devaient mener leurs raisins des villages voisins qui atteignaient des plafonds difficiles à dépasser.


La conquête de l'appellation

Dans le cadre de la création des appellations d'origine contrôlée, le classement en Côtes-du-Rhône Villages est le résultat, à la demande des vignerons, de la reconnaissance d'un « terroir jouissant d'une incontestable notoriété constatée par des usages locaux, loyaux et constants ».
Ils demandèrent une reconnaissance judiciaire de la qualité et de la valeur originales de leurs vins. Cette demande jointe à un cahier des charges, qui proposait un statut spécial et plus sévère pour la production, fut agrée.

1932 Création du Syndicat des Vignerons de Séguret
2 novembre 1966 décret complété par celui du 25 août 1967 officialise la mise en place de l’AOC Côtes du Rhône Villages Séguret

Cette distinction apporta une meilleure rémunération aux viticulteurs qui plantèrent de nouveaux cépages améliorateurs : Syrah et Mourvèdre.

Les années 60 signent une période de prospérité. L'agriculteur devint viticulteur puis vigneron.